Le profil du dirigeant et son parcours

Vaulxoise depuis toujours, Gwennaëlle BOUSSER-GRAO, 41 ans est actuellement praticienne en somato-psychopédagogie sur la commune de Vaux-sur-Lunain.

Après l’obtention d’un Bac Sciences Médico-sociale, obtenu sur Avon, c’est encouragé par son oncle qui travaille à l’Union des Sapeurs-Pompiers de Seine-et-Marne, qu’elle décide de poursuivre ses études et de rentrer en école d’infirmière à Montereau pour en sortir diplômée en 2003.

Une vocation pour le monde médical qu’elle a depuis toujours.

Pour ce qui est de son parcours, Gwennaëlle est une travailleuse acharnée et dispose d’une solide formation. Elle fera 4 ans en réanimation à l’hôpital de 2003 à 2007, tout d’abord en tant que stagiaire puis titulaire. Elle poursuivra au SMUR – service d’aide médicale urgente- à Sens en tant qu’infirmière urgentiste de 2007 à 2015.

Parallèlement à ses fonctions, Gwennaëlle est infirmière sapeur-pompier volontaire de 2004 à 2010.

Au fil des années, Gwennaëlle a le sentiment qu’elle exerce sans porter les valeurs auxquelles elle était intimement attachée. Elle sent qu’elle a fait le tour de son métier.

Elle a soif d’apprendre et l’idée de se former est une évidence, consciente que cela lui permettra d’entamer une éventuelle reconversion.

Elle s’engage donc dans un Master en sciences de l’éducation sur Paris, en candidat libre, qu’elle obtiendra avec Mention « Bien ». Mais les nouvelles techniques de management, la volonté d’une rentabilité de l’hôpital ont eu raison de son engagement et durant son congé parental, elle sent qu’autre chose l’appelle. Elle démissionne de l’hôpital en février 2015 pour faire le bilan et partir vers de nouvelles opportunités.

Elle poursuit le Master entrepris.

Dans le cadre de cette formation, Gwennaëlle a réalisé un mémoire sur le thème suivant :« Comment fonctionne l’apprentissage ? »

Pour celui-ci, elle s’est rendue dans 1 école composée de 5 classes sur la commune de Nemours pendant 2 ans à raison d’une matinée par semaine. Ce travail de fond a permis d’analyser la pédagogie observée en ZEP. Entrée avec des croyances « limitantes », elle fait le constat que quelles que soient les pathologies des enfants observés (autiste, psychotique…), le lien et les apprentissages fonctionnent bien.

Elle me confirmera, prise d’une émotion positive, avoir verser quelques larmes lors d’un atelier de gymnastique sensorielle.

Dans ce cadre, un entretien avec un intervenant en « pédagogie perceptive » * a été décisif pour son devenir. Il exerce sur Fontainebleau et celui-ci deviendra son mentor.

Elle s’inscrit dans le courant de la formation expérientielle.En effet, à la suite, elle demandera un entretien avec cet intervenant, à titre personnel suite à sa démission de l’hôpital mais également à visée professionnelle. Elle adhère tout de suite à la méthode.

Selon elle, cette pédagogie à disposition permet que toutes les autres fonctionnent. Elle a désormais toutes les pédagogies à disposition, prêtes à être utilisées. Une vraie découverte. Le déclic s’opère ici. De plus, son expérience de formatrice en institut de soins infirmiers au centre hospitalier du Sud Seine et Marne de 2016 à 2018, lui permet de développer sa créativité, sa rigueur et sa pédagogie. Cela deviendra un vrai atout. Elle complète aujourd’hui un DU de somato-psychopédagogie sur 3 ans à Clermont-Ferrand. Toutes ses expériences lui ont permis de faire appel à de nombreux outils, d’expériences et d’expertises.

*Conceptualisée et modélisée par le Professeur Danis BOIS dans les années 2000, la pédagogie perceptive est une pratique qui place le corps et ses ressources perceptives au cœur de l’accompagnement de la personne.

Un démarrage en douceur et une offre de service à la clé

C’est en avril 2021, qu’elle décide de créer son auto-entreprise et reçoit l’autorisation de devenir praticienne en somato-psychopédagogie, profession reconnue par l’État.

La pédagogie perceptive : qu’est-ce que c’est ? Gwennaëlle l’a décrit comme une discipline issue de l’évolution de l’ostéopathie. C’est une pratique issue des sciences humaines, de la psychologie humaniste. On y découvre la naissance des fascias- membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique- qui communiquent entre eux. Cela est en train de révolutionner le champ de la médecine notamment dans le sport. Le corps a une globalité.

C’est un ressenti mais également un apprentissage, il s’agit d’écouter la demande silencieuse du corps. Gwennaëlle est accompagnatrice dans cette démarche.

Dotée d’une grande empathie et d’un grand sens de l’écoute, ce sont les qualités inhérentes à sa personne qui lui permettent l’exercice de cette fonction. Le thérapeute, le patient doivent ressentir cela afin de déployer tout le potentiel.

Bien évidemment, cela renvoie toujours vers d’autres médecines. Il convient juste d’être conscient de ses limites.

A qui s’adresse cette discipline ?

Ces séances peuvent s’adresser à toutes personnes de tous âges.

Tout est une question du rapport à soi, il n’y a pas d’âge pour se découvrir. A titre d’exemple, elle peut s’adresser à : - des patients aux douleurs chroniques- des patients connaissant des périodes de changement (stress, période de deuil, traumatismes, pathologie type cancer..)- Mais aussi pour le bien-être et le développement personnel.

Le premier rendez-vous débute par un recueil de données afin de s’adapter à la personne. Le tarif de la séance est de 70 euros pour 1h30. A ce jour, elle a 4 à 7 patients par semaine et fonctionne quasi exclusivement par le bouche à oreille.

Elle participe également à des salons pour se faire connaître. Elle anime un atelier méditation par mois dans son village et un atelier gymnastique sensorielle tous les 15 jours dans un village voisin. Elle accompagne 5 personnes 2h par mois en analyse de pratiques professionnelles, au sein d’un service d’aides à domicile sur Melun.Gwennaëlle a plusieurs projets.

Tout d’abord, elle envisage un développement vers les écoles, car c’est là que se développe la confiance, la stabilité pour toute la vie.

Les projets de Gwennaëlle : la diversification de ses activités

Aujourd’hui, toutes les pistes sont ouvertes et toutes les cibles sont visées ..(écoles, services de soins infirmiers à domicile,…)

Par ailleurs, Gwennaëlle est mariée à Michel GRAO installé, depuis 2011 en tant que maraîcher sur la commune de Vaux-sur-Lunain.

À deux, ils portent le projet commun d’accueillir des groupes de jeunes... ou de personnes... en stage à la ferme et de proposer un programme adapté (activités de maraîchage et pédagogie perceptive) afin que les personnes recréent le lien à eux-mêmes, aux autres et au monde.